2019 01 Dominique Desjeux, Les échelles d’observation dans les études anthropologiques appliquées

Cet article est la résultante d’une cinqantaine d’années de recherches de terrain et d’enquêtes réalisées à la demande d’adminstrations, d’entreprises privées et d’ONG. Il pose autrement les questions classiques de la connaissance scientifique qui privilégient les approches hypothétiques ou déductives, pour montrer que les approches inductives (ou abductives pour certains) représente une forme de science tout aussi rigoureuse mais sur des bases différentes de l’épistémologie classique. Il plaide pour une science ouverte, en évolution permamente, pluraliste et rigoureuse (Dominique Desjeux, sur la rigueur des enquêtes qualitatives).

L’objectif est de montrer qu’il existe plusieurs formes de rigueur scientifique et notamment que la valeur d’une enquête ou d’une étude varie suivant la focale, l’échelle d’observation, choisie, et l’angle observé à une échelle donnée. L’approche par les échelles d’observation permet d’avoir une approche cumulative de la connaissance, sans fusionner les apports de chaque approche dans une « approche globale » impossible, par exemple des atomes (échelle micro) à la géopolitique (échelle macro). L’approche globale n’est pas possible parceque la causalité change en fonction des échelles d’observation. C’est pourquoi la méthodes des échelles d’observation permet de mieux faire discuter des disciplines ou des métiers différents. Personne ne possède le monopole de la connaissance. Le plus souvent une observation est vraie à une échelle donnée, à un découpage donné de la réalité observée. Elle devient fausse aux autres échelles ou encore les variables qui partaissait indépendnantes et explicatives, en changeant d’échelle, deviennent ou invisibles ou dépendantes d’un effet de situation, par exemple.

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