Le capitalisme moderne est empreint d’une complexe distinction : la
marchandisation de la culture et l’esthétisation de la marchandise. Une double
dynamique émerge entre ce qui relève de l’économie et ce qui en a été longtemps
séparé ; se croisent « l’économie dans la culture et la culture dans l’économie » (Allen
J. Scott et Frédéric Leriche 2005). Cette perspective n’est pas originale. Dans les
années 1960, Andy Warhol pose les jalons de l’artiste comme marque. Cette idée sera
reprise dans les années 1980 avec l’arrivée du post-fordisme et une économie
culturelle de plus en plus vivace. On rappellera aussi que les premiers signes de cette
prégnance sont faciles à identifier dans l’industrie du patrimoine, du réaménagement
du paysage, de la marchandisation des villes, du réaménagement des friches
industrielles, etc.
Pour faire face à une concurrence exacerbée et à un phénomène de prolifération, les
produits et les œuvres sont appelés à se différencier en s’efforçant de créer dans
l’esprit d’un large public des représentations mentales et des expériences spécifiques.
La question du rapport entre l’art et la marchandise est reposée, dès lors que
prospèrent les industries du cinéma, du jeu vidéo, du design, de la mode, etc.
Aujourd’hui, les questions liées à la porosité entre le monde de la création et celui de
la marchandisation n’ont rien perdu de leur acuité. Elles s’accompagnent néanmoins
de nouvelles interrogations engendrées par une fragmentation des références et par
le morcellement de notre monde commun.
Modalités de participation
Les propositions — deux pages rédigées, accompagnées d’une bibliographie sélective
et d’une courte ébauche de plan — devront être adressées avant le 31 janvier 2022
à l’adresse suivante : lartisteetlesmarques@gmail.com
Les auteurs sont invités à indiquer l’axe/thème de rattachement de la proposition.
Les propositions seront évaluées ensuite de manière anonyme. Les auteurs et
autrices seront informé-e-s des résultats au plus tard fin avril 2022. Une version
définitive des articles sera à rendre pour septembre 2022.
Les articles seront publiés dans la revue Kairos courant 2023.
Les auteurs sont invités à se référer aux normes de la revue : https://revuesmsh. uca.fr/kairos/index.php?id=623
Site de la revue : https://revues-msh.uca.fr/kairos/
Pour son prochain numéro – « Interactions entre l’art, l’artiste et la marque » – la
revue Kairos lance un appel à contributions.
Les publications viseront à éclairer les processus qui transforment un monde uniforme en un ensemble d’éléments insignes.
Elle investiguera les démarches de production de sens par la création d’un univers
structuré à partir de l’image de son initiateur. Elle s’intéressera aux mécanismes de
reproduction à l’identique d’objets par une production et une communication de
masse qui typifient ainsi ce qui constitue sa valeur de signe.
Conjointement, ce numéro s’intéressera au processus d’enchantement des produits
marchands par une exploitation d’oeuvres d’art vidées de leur substance.
Il s’agira de questionner l’œuvre d’art dans un contexte de « post-reproductibilité
technique » qui cherche à re-fabriquer une authenticité de l’œuvre à partir d’une surexposition
(cf. l’engouement pour les certificats d’authenticité dématérialisés NFT).
Elle vise à situer cette réflexion dans une époque sécularisée, qui délite
progressivement les valeurs universelles portées par les Lumières (Roudinesco
2021), en alimentant l’ostracisme et l’obscurantisme. Pour ce faire, elle mettra en
évidence la notion de marque, entendue comme un concept plus large que celui
induit par son association stricte au marketing.
Dès son origine, les fondements des marques reposent aussi bien sur la volonté
délibérée d’unifier que sur celle d’exploiter la puissance évocatrice du symbole,
comme l’a montré le « Deutscher Werkbundt » dès le début du 20ème siècle3 (FJ
Schwartz 1996). La marque a aussi vocation à créer des factions qui amènent pour
chacune d’entre elles à voir le monde d’une certaine manière en lui donnant un sens
particulier. A ce titre, elle a été adoptée pour analyser plusieurs courants religieux
(Djupe 2000, Izberk-Bilgin 2012, Muñiz et Jensen Schau 2005). Elle cherche
également à donner une forme d’aura aux objets dont elle tire parti, ce qui peut
expliquer qu’elle soit considérée par nombre d’auteurs comme génératrice d’une
réapparition du sacré dans une société sécularisée (Shachar, Erdem, Cutright et
Fitzsimons 2011). Elle autorise enfin la délimitation d’un périmètre protégé qui
permet de développer une forme de propriété intellectuelle avec les droits qui lui
sont associés.
Quatre axes (thèmes) permettront de structurer les contributions de ce numéro.
Axe/Thème 1 – L’esthétisation du monde
Ce n’est évidemment pas la première fois dans l’histoire que se déploient des marchés
esthétiques, des logiques économiques se mariant avec l’art et les arts4. Plutôt que de
jeter l’anathème sur ces “compromissions” qui échappent aux critères d’un champ
artiste désintéressé et pur, l’étude s’attardera sur le décryptage d’une forme de
culture populaire.
Aussi bien, s’agira-t-il de questionner la façon dont l’art et le design insistent sur la
dimension symbolique des objets et des biens culturels. Sans doute est-ce dans cette
optique qu’il faut interpréter les actions artistiques initiées à la frontière de l’art et du
commerce afin d’interroger les témoignages du spectacle sans fin offert par les
marchandises. On pense, par exemple, à l’installation le Supermarché Ferraille,
imaginée par le collectif des « Requins Marteaux », ou à Hello, une exposition initiée
par le collectif H5. Ces dispositifs, qui se veulent déchiffrer les ressorts de la société
de consommation, s’appuient moins sur les caractéristiques d’une marque spécifique
que sur la vision d’un idéal type des emblèmes qui saturent le monde du commerce et
sur le pouvoir qu’il exerce sur les consommateurs. Dans le même temps, ces
dispositifs conçoivent la communication des marques comme une machine de guerre
transmédia, caractérisée par une mise en scène permanente, laquelle s’incarne dans
une esthétique qui majore le jeu et le bonheur et dont l’enfance, fantasme de pureté,
lieu de l’utopie et du désir, constitue la cible idéale.
Ces exemples nous ramènent à une tradition bien ancrée du champ artistique : railler,
tourner en dérision les modèles dominants de l’univers marchand, et ses
constituants essentiels : les marques. Sur un modèle artistique « duchampien », il
s’agit de parodier les modèles de l’histoire. Enfants terribles de l’art, les artistes
chahutent les modèles tout en se plaçant sous leur patronage. Par la même occasion,
ils mènent un travail de sape radical contre une Histoire définitive, immuable et
statufiée. Autres exemples de détournement des images des marques : Cloaca de Wim
Delvoye se lit comme une machine reproduisant le système digestif humain avec des
excréments emballés sous vide et marqués d’un logo qui pastiche ceux de Ford et de
Coca-Cola. The Big One World de Bruno Peinado se réfère au fameux bonhomme de la
marque de pneus « Michelin ». Il brocarde l’image d’une réussite industrielle qui
s’appuie sur les inégalités et la domination
Ces exemples proposés à titre illustratif montrent la richesse du corpus d’oeuvres qui
étudient les marques et leurs composantes, depuis une position extérieure à l’univers
marchand.
Les contributions attendues pour ce chapitre s’intéresseront aux controverses qui
agitent l’art contemporain et le pouvoir des marchandises. Elles analyseront l’image
et la perception de la marchandise par les artistes. Elles réfléchiront également à la
capacité des dispositifs artistiques à devenir eux-mêmes des marques. Dans cette
perspective, on ne s’interdira pas de revenir sur l’Histoire de l’Art.
Axe/Thème 2 – Portrait de l’artiste en marque. Portrait de la marque en artiste.
La fétichisation des références et des paradigmes culturels est un processus bien
connu des études universitaires. Du côté de la philosophie, Theodor Adorno
dénonçait déjà en son temps l’avènement d’une industrie culturelle dont l’objectif
était de produire un système qui exclut le « nouveau ». L’idée étant de construire un
semblant d’originalité et de distinction pour susciter une consommation et créer
l’illusion de la concurrence et du choix. Pour l’École de Francfort, les relations entre
les différents messages envoyés par les produits de l’industrie culturelle ne sont pas
aléatoires et ont une tendance manifeste à canaliser la réaction du public. L’industrie
de la culture désigne la fabrication du consentement, étouffant toute aptitude à élever
une protestation contre les conditions existantes.
Au-delà des frontières des industries culturelles, depuis le développement du
marketing et de ses « créatures », tout le domaine de l’Art perd peut-être de sa
liquidité et de son agilité pour se cristalliser autour d’œuvres, de courants et
d’artistes reconnues, qui peuvent se concevoir comme autant d’images réifiées
particulièrement utiles pour redonner de la vigueur aux marques commerciales en
leur offrant l’occasion de se ré-enchanter. De ce point de vue, il est possible de parler
d’une forme d’industrialisation, y compris pour signifier une chose plus intéressante
que la standardisation, devenue de moins en moins attrayante et « sexy » pour le
monde économique.
C’est cette idée que reprend Olivier Assouly lorsqu’il questionne l’industrialisation du
plaisir. Selon le philosophe : « L’insertion du goût dans l’économie des satisfactions a
donné à l’oppression des formes inédites, plus douces, liquides et quasiment
invisibles, dissoutes « dans la masse des acteurs, y compris dans la force
d’assujettissement que le public exerce sur lui-même » ». C’est dans cette perspective
qu’il envisage l’engouement consumériste pour la nourriture et l’alimentation. Dans
nos nations industrialisées, nos goûts personnels sont sollicités pour “booster” la
consommation. Dans certains cas, ce processus peut se réaliser en faisant référence à
des oeuvres ou à des artistes, considérés, à l’instar des marques, comme des symboles
qui pointent -– comme tout élément symbolique – vers un signifié arbitraire devenu
collectif en se cristallisant.
Cet axe se focalisera sur ces signifiés. Il questionnera la capacité de ces images
collectives à susciter des émotions positives encastrées dans les politiques
commerciales, soulignant au passage la guerre économique pour le contrôle des
affects qui a amplement, intéressé le champ artistique.
Axe/Thème 3 – Les artistes et les marques à l’âge de l’immatériel
Les marques ont acquis un statut de symbole dans la modernité. En effet, elles ont
pris une place de choix dans l’imaginaire collectif, et du mythe à la mythologie, il n’y a
qu’un pas. Tout comme les héros antiques, qui permettent de juguler angoisses et
questions existentielles, une marque apporte une réponse (Mark et Pearson 2001).
De leurs côté, les consommateurs ont sans doute autant besoin de croire aux
marques. Comme les mythes, les marques racontent des histoires, ont leur héros et
fonctionnent selon des structures narratives bien précises. La force d’un mythe réside
dans son universalité, et c’est précisément ce vers quoi tendent toutes les marques :
être mondialement connues.
Dans certains pays, elles vont jusqu’à prendre parfois le relais d’une certaine dévotion
populaire. Ainsi à l’église de San Juan Chamula au Mexique, le coca-cola est devenu un
des éléments clés du rituel. Au Ghana, les cercueils personnalisés en forme de
Mercedes Benz sont devenus banals. Ce qui nous amène à nous poser la question
suivante : les marques auraient-elles gagné le statut de patrimoine culturel
immatériel ?
Ce concept d’immatériel est amené à être interrogé aussi du côté du champ artistique.
De nombreux historiens formulent l’hypothèse qu’il y aurait un travail du mythe dans
l’art contemporain.
A l’heure d’une sécularisation de la société qui s’associe à une demande croissante
d’irrationnel (voire de déraisonnable), le statut de l’œuvre d’art et celui de l’artiste se
trouvent profondément remis en cause. S’il n’est plus au service d’une transcendance
quel est le statut de l’œuvre d’art et de la personne qui la produit ?
Si sur cette question certains artistes prennent une position immanentiste en pensant
avec leur corps plutôt que contre lui, le problème reste entier.
Josef Beuys a tenté de suggérer une autre réponse. Son travail se déploie sous la
forme de débris rituels ou de restes post-apocalyptiques. Bloc de graisse, feutre en
poil de lapin, moulage de cire d’abeille, constituent autant de symboles mobilisés par
l’artiste, qui ne peuvent être mis en lumière que par les mythes qui leur sont associés.
En même temps, Beuys se déclare sculpteur du social. Dans The Shape of a Pocket,
John Berger écrit : « En matière de voir, Joseph Beuys fut le grand prophète de la
seconde moitié de notre siècle. Croyant que tout le monde est potentiellement un artiste,
il prend et arrange les objets de manière à ce qu’ils implorent le spectateur de
collaborer avec eux… En écoutant ce que leurs yeux leur disent et en se souvenant8 ».
Beaucoup de critiques ont souligné combien au sein de son oeuvre la frontière entre
art et objet domestique n’est pas toujours nette. Entre 1965 et 1986, Beuys crée plus
de cinq cents ensembles d’oeuvres « multiples » ou éditées. En 1970, il déclare qu’il
travaille de cette façon parce qu’il est « intéressé par la diffusion d’idées » et que les
multiples lui permettent d’atteindre « un plus grand nombre de personnes ».
Beuys a commencé à produire des multiples dans les années 1960, en partie pour
lutter contre l’élitisme du monde de l’art. Felt Suit est probablement son multiple le
plus célèbre. Considéré comme une sculpture, il a ses origines dans la performance «
Action the Dead Mouse / Isolation Unit » de 1970, où Beuys portait un costume en
feutre avec des bras et des jambes allongés. Comme souvent dans ces oeuvres – on
renverra à la fameuse performance intitulée I Like America and America Likes Me –
l’artiste s’inscrit ici dans la quotidienneté, l’humour, l’anecdote et la critique
populaire qu’il investit dans un cadre protéiforme et contradictoire de revitalisation
mémorielle, de retour aux sources ancestrales et d’avant-garde artistique.
À une époque où l’on n’entend jurer que par « l’authenticité », l’art ou le design a
tendance à devenir une pure invention marketing parfaitement assumée par l’artiste.
Raconter un récit, construire une histoire captivante pour être capable de
promouvoir une idée, un produit ou un projet de manière divertissante et novatrice
peut devenir une préoccupation centrale du champ artistique. Entre mythe et réalité,
les artistes réaffirment les traits de la modernité, renvoyant à cette « tradition du
nouveau » telle que définie par Harold Rosenberg.
Dans ce contexte, la question iconoclaste inhérente à cet axe de recherche concerne la
proximité de la démarche artistique avec celui qui donne naissance à une marque, qui
modèle également la société grâce à son mana (Durkheim 2008, pp 187-201). Dit
autrement : est-il possible aujourd’hui à un artiste d’exister sans un travail de
storytelling qui donne sens à son activité aux yeux de ses financeurs (publics ou
privés) ?
Axe/Thème 4 – L’art face à la présence réelle des marques et de leurs
territoires protégés
Si la marque est associée à des factions, elle conduit à la création de dispositifs
juridiques pour protéger jalousement ses territoires au détriment du commun.
Conjointement, elle peut conduire à des actions programmatiques qui visent à
imposer une signification aux choses.
Le domaine de l’Art est concerné de diverses manières par ces phénomènes. Il doit
faire face à des acteurs qui utilisent les mêmes procédés que les marques
commerciales pour préserver la singularité de leurs propres productions. Le cas
d’Anish Kapoor, avec ses droits exclusifs sur l’utilisation d’une couleur, constitue un
parfait exemple de ces dérives. Conjointement, le développement des droits d’auteurs
exerce une grande influence sur le travail en collectif et sa nécessaire créativité (Jaszi
1992).
Fondamentalement, la présence de marques pose également la question du
déterminisme sémiotique (King 2001) qui lui est indissociable. Logiquement, elle
amène les citoyens, comme les artistes à trouver des moyens de s’en dégager par la
recherche d’une reprise en main de la quête de sens par les protagonistes (Fiske
1997), voire à des actions de « désobéissance sémiotique » qui franchissent
quelquefois les frontières de la légalité (Katyal 206).
L’ensemble de ces éléments constitue autant de thèmes abordés par les articles de cet
axe de recherche :
- intérêts et limites des droits de propriété dans l’univers de l’Art
- influence du développement de la protection des oeuvres sur le travail et la
créativité artistique - l’Art face au déterminisme sémiotique et les actions pour le contrarier
Les réflexions pourront ici rejoindre des travaux existants dans différentes
disciplines. Du côté des arts visuels, on parle par exemple de « postproduction », dans
le sillage du livre de Nicolas Bourriaud. En lien avec Esthétique relationnelle, l’ouvrage
propose une réflexion sur l’évolution des pratiques artistiques en fonction de l
« espace mental mutant qu’ouvre pour la pensée le réseau Internet » (Bourriaud,
2003, p. 6).
Il existe d’autres noms pour désigner ces processus de culture à l’heure d’internet. En
droit, par exemple, on parle d’oeuvres transformatrices. Les oeuvres transformatrices
sont celles qui empruntent à une oeuvre première et apportent à leur tour une
création originale lui conférant une protection par le droit d’auteur. Ces oeuvres
nouvelles sont appelées mashup (réunir des oeuvres sans les modifier) ou remix
(modifier une oeuvre originale pour en créer une nouvelle). Le statut de ces oeuvres
dérivées est connu en propriété intellectuelle : l’auteur de l’oeuvre seconde doit
solliciter l’autorisation de l’auteur ou de l’ayant droit de l’oeuvre première, faute de
quoi il est considéré comme un contrefacteur.
Cependant, l’évolution de certains usages semble telle qu’il convient de réfléchir à
une éventuelle progression du droit. Ainsi, ces oeuvres transformatrices (mashup ou
remix) posent la question du « contenu créé par l’utilisateur » sur Internet et sur
l’éventuelle création d’une nouvelle exception.
Informations sur les articles
Les articles attendus pourront explorer des aires culturelles différentes (Afrique,
Amérique, Asie, Europe, Océanie). Ils s’articuleront autour de quatre grands
thématiques/axes en croisant plusieurs disciplines : Sciences de l’Information et de l
Communication, Arts Visuels, Histoire de l’Art, Anthropologie, Sciences de Gestion,
Droit, Sémiotique, Design, Philosophie, Théologie, Sociologie, Politique, Linguistique…
Les questions principales des articles pourront concerner, entre autres :- les spécificités des politiques de marque qui s’appuient sur les oeuvres d’Art
(chapitre 2) - les caractéristiques de oeuvres d’Art utilisés par les marques (chapitre 2)
- la place des oeuvres d’Art dans les récits mythiques, et les storytelling des
marques (chapitre 2 et 3) - les émotions générées par l’utilisation d’oeuvres d’Art par les marques
(chapitre 2) - les mythes, leurs matérialités et leurs incarnations dans le domaine de l’Art et
dans celui des marques commerciales (chapitre 3) - l’incarnation du mythe commercial par l’activité artistique (chapitre 1)
- la place du sacré dans l’Art et dans les marques (chapitre 3)
- la place des marques dans les mythes populaires et la culture populaire
(chapitre 1, chapitre 3) - la démocratisation culturelle par les récits mythiques (chapitre 1, chapitre 3)
- la production industrielle des biens culturels par le mythe (chapitre 3)
- les principes du Transmedia Storytelling à travers les mythes (chapitre 3)
- les procédés par lesquels l’art investit un langage proche de celui du
commerce (chapitre 3) - la fabrication de fictions par l’Art, et par l’univers des marques (chapitre 2)
- l’articulation des valeurs commerciales, artistiques et esthétiques
aujourd’hui (chapitre 2) - les rapports entre la création artistique et sa valorisation (chapitre 3)
- les processus de légitimation artistique des acteurs du monde de l’Art dans la
modernité (chapitre 3) - les bienfaits et les méfaits des droits de propriétés intellectuels pour les
artistes (chapitre 4) - la protection de l’oeuvre commune et collective (chapitre 4)
- l’impact des droits de propriété intellectuelle sur la créativité artistique
(chapitre 4) - la désobéissance sémiotique et la démarche de hacking dans le domaine de
l’Art (chapitre 4) - l’Art face aux mondes complexes (chapitre 1, 2 et 3)
- la post-post-production (chapitre 4)
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Gilles Deleris | Wonderful Brands (wcie.fr)
Let’s talk NFT’s : Podcast on GFT’s ‘Your immutable future’ platform With David
Creer, Julien Donnet and Antoine Schmitt. We discuss immortal smart contracts,
mutable smart contracts, NFTs… (anglais). Your immutable future – Let’s talk NFT’s –
GFT Talks EN (captivate.fm)
Comité scientifique du numéro
Eric Agbessy, Université Clermont Auvergne
Viviane Alary, Université Clermont Auvergne
Christophe Bardin, Université de St Etienne
Karine Berthelot- Guiet, Université de Paris-Sorbonne
Anne Beyaert Geslin, Université Bordeaux Montaigne
Gilles Deléris, Directeur de la création BDDP
Dominique Desjeux, Université de Paris
Ludovic Duhem, ESAD Valenciennes
Axel Gasquet, Université Clermont Auvergne
Benoit Helbrunn ESCP Europe
Grégory Jérome, HEAR Mulhouse
Jean Noël Kapferer, HEC Paris
Olivia Salmon-Monviala, Université Clermont Auvergne
Ludovic Viallet, Université Clermont Auvergne
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La coordination de ce numéro est assurée par : - Elise Aspord, Docteur en Histoire Nouveaux Médias, chercheuse associée du
laboratoire EA 4647 Communication et sociétés, co-présidente de Vidéoformes
festival vidéo et cultures numériques de Clermont-Ferrand. - Agnès Bernard, MCF, Sciences de l’Information et de la Communication, EA
4647 Communication et sociétés. - Patrick Bourgne, MCF, Sciences de l’Information et de la Communication, EA
4647 Communication et sociétés. Il a dirigé l’ouvrage collectif “Marketing,
remède ou poison ?”, EMS 2013. - Marie Heyd, Docteur en arts visuels, chercheuse associée du laboratoire EA
3402 Approches contemporaines de la création et de la réflexion artistique
(ACCRA), Université de Strasbourg.
Comité scientifique international de Kairos
ABDELLILAH Abdelkader, Directeur du laboratoire d’information et des archives,
Université d’Oran (Algérie)
BASUROY Suman, Professeur en Marketing, University of Texas at San Antonio (Etats-
Unis)
BERTIN George, Directeur de recherches en Sciences Sociales au CNAM des Pays de la
Loire
CANDEL Étienne, Professeur des Universités en Sciences de l’Information et de la
Communication, Université de Lyon
CHEVAL Jean-Jacques, Professeur des Universités en Sciences de l’Information et de la
Communication, Université de Bordeaux
DOUYERE David, PU en Sciences de l’Information et de la Communication, Université
de Tours
DRESSEN-HAMMOUDA Dacia, Maître de conférences HDR en Études Anglophones,
UCA
DRUET Anne-Cécile, Maître de Conférences en Civilisation Espagnole Contemporaine,
Université de Marne-la-Vallée
FRAME Alexander, Maître de Conférences en Sciences de l’Information et de la
Communication, Université de Bourgogne
FREÁN HERNÁNDEZ Óscar, Maître de Conférences en Histoire et Civilisation de
l’Espagne Contemporaine, Université de Franche-Comté
GAZI Angeliki, Assistant professor at the Department of Communication and Internet
Studie, Cyprus University of Technology
GAUTHIER Jean-François, Directeur de l’Institut de Gouvernance Numérique
(Québec)
GOUSCOS Dimitris, Assistant Professor, Faculty of Communication and Media Studies,
University of Athens
GRAMACCIA Gino, Professeur des Universités en Sciences de l’Information et de la
Communication, Université de Bordeaux
JUNKERJÜRGEN Ralf, Études Culturelles-Romanistique / Kulturwissenschaften-
Romanistik, Université de Regensburg (Allemagne)
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KÖSE Hüseyin, Professeur des Universités en Journalisme, Université Erzurum
(Turquie)
LARDELLIER Pascal, Professeur des Universités en Sciences de l’Information et de la
Communication, Université de Bourgogne
LUENGO LOPEZ Jordi, Profesor Contratado Doctor, Universidad Pablo de Olavide,
Séville (Espagne)
NICOLESCU Basarab, Président du Centre International de Recherches et Études
Transdisciplinaires (CIRET)
OLLIVIER Bruno, Professeur des Universités en Sciences de l’Information et de la
Communication, Université des Antilles et de la Guyane
QUANQUIN Véronique, Maître de conférences en Linguistique Didactique, UCA
PEREZ HERRERO Pilar, Profesora titular en Communication, Université de Salamanca
(Espagne)
TUDOR Mihaela, Maître de conférences HDR en Sciences de l’Information et de la
Communication, Université de Montpellier 3
VIALLON Philippe, Professeur des Universités en Sciences de l’Information et de la
Communication, Université de Strasbourg
WHITTON Timothy, Professeur des Universités en Études Anglophones, UCA
WIKMAN Marina, Senior Lecturer / Maître de Conférences en Communication
interculturelle, Satakunta University of Applied Sciences (Finlande)
ZREIK Khaldoun, Professeur des universités en Sciences de l’Information et de la
Communication, Université Paris 8
Rédacteurs en chef de Kairos
Olivia SALMON-MONVIOLA, MCF en Etudes Ibériques 14e section
Sébastien ROUQUETTE, PU en Sciences de l’Information et de la Communication, 71e
section
Comité de rédaction de Kairos
ABAÏDI, Mohamed-Salah, chercheur associé de Communication et Sociétés, UCA
BERNARD, Agnès, Maître de Conférences en Sciences de l’Information et de la
Communication, UCA
CHAUZAL-LARGUIER, Christelle, Maître de Conférences en Sciences de Gestion, UCA
GUILLAUMOND, Julien, Maître de Conférences en Etudes Anglais, UCA