Les chaussures et le soi
Russell W. Belk, University of Utah, USA
Rédigé pour la 8ème conférence interdisciplinaire sur la recherche en consommation
Paris, la Sorbonne 25-29 juillet 2001
Que tes pieds sont beaux dans tes sandales, fille de prince !
(Le Cantique des Cantiques 7:1)
Les chaussures sont les totems du Désir Désincarné Elles sont des délices pour les yeux. Poésie pour les pieds, glaçage sur l’âme. Elles représentent tout ce que vous avez toujours voulu: glamour, succès, un esprit bien aiguisé, un rendez-vous avec la bombe sexuelle de votre choix, la robe de marié d’une Barbie. Les chaussures suggèrent que atteindre ces choses là est aussi facile que de les enfiler à vos pieds. Elles semblent avoir le pouvoir magique de vous transformer en quelqu’un d’autre, quelqu’un sans problème de peau, quelqu’un sans cheveux trop fins, quelqu’un sans rire chevalin. Et elles le font (Pond 1985, p. 13).
Une première impression pourrait bien être qu’il n’existe pas d’objet de consommation plus ordinaire et banal que les chaussures. Pour certaines des personnes qui ont participé à cette étude réalise aux Etats Unis, cette impression est exacte, acheter, porter, entretenir et jeter les chaussures est pour eux une nécessité dans laquelle ils s’impliquent le moins possible. Mais de façon beaucoup plus général, on voit les chaussures les chaussures comme des articles d’habillement autrement significatifs qui sont considérés comme pouvant exprimer la personnalité de celui qui les porte et peut-être même le transformer magiquement en quelqu’un de beau, d’attirant, d’heureux, de confiant ou d’héroïque….
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Traduction Ray Horn