Post-face de D. Desjeux au livre Les déchets ménagers, entre privé et public. Approches sociologiques.
Les espaces sociaux du déchet : une micro-sociologie du quotidien encastrée dans le macro-social
Déchets majeurs, déchets mineurs : eu égard aux « grands déchets » que sont les déchets nucléaires, il peut sembler futile de s’intéresser aux déchets domestiques, et plus encore de « couper des déchets en quatre » pour se demander si un déchet est bien toujours un déchet. Futile, cela l’est peut-être, et l’on est en droit d’adresser cette question légitime à l’ensemble de la micro-sociologie du quotidien et à l’anthropologie de la consommation et des usages des objets.
En effet, en se focalisant sur les pratiques domestiques qui relèvent plus de l’espace intime ou privé que de l’espace public, la micro-sociologie risque de négliger l’analyse de problèmes politiques ou de risques majeurs dont les effets sur la société peuvent paraître plus importants, voire plus dévastateurs que le tri des déchets ou le ramassage des poubelles.
La focalisation sur les seules micro-pratiques risque même d’éliminer la dimension sociétale de l’analyse des phénomènes sociaux, et ce, au seul profit de l’individu, de sa cognition, de ses arbitrages, de ses « multiples appartenances » ou de « L’homme pluriel » (Lahire, 1998, Nathan.). Un des risques actuels de la micro-sociologie, quand elle prend le soi, l’individu ou le sujet comme explication centrale du lien social et de l’action, est d’en oublier précisément la société, ses institutions régulatrices, ses différenciations sociales – conflictuelles ou non –, ses diversités culturelles, de générations ou de genres, et la compétition pour le contrôle du pouvoir politique dont une des fonctions est de redistribuer entre les groupes sociaux la richesse produite par la société.
Mais l’intérêt de la microsociologie, qu’elle se situe à un niveau « meso-social » – c’est-à-dire en termes d’acteur social ou de groupe de pression –, ou plus finement « micro-social » – c’est-à-dire centrée sur les pratiques et les gestes du quotidien –, réside ailleurs que dans sa focalisation sur l’individu. Sa principale vertu consiste à permettre l’analyse des rapports sociaux quotidiens, domestiques ou professionnels, à partir des objets, des espaces et de la temporalité dans lesquels les acteurs sont engagés et auxquels ils donnent sens. Elle fait apparaître les « rugosités » du quotidien, les contraintes, les frontières floues ou les conflits qui structurent la vie domestique et qui bien souvent ne sont pas visibles à une échelle macro-sociale ou du point de vue d’une politique publique. Ainsi, la mise en œuvre d’une politique de tri des déchets peut sembler aller de soi, mais s’il n’existe pas d’espace suffisant pour mettre plusieurs poubelles dans la cuisine, cette politique risque d’échouer en raison de cette contrainte de place.
L’intérêt de la micro-sociologie réside aussi dans son approche fine de phénomènes ayant trait au banal et à l’ordinaire. Elle s’attache à des phénomènes peu spectaculaires comme les usages des objets électroménagers ; ou encore, l’évolution des pratiques et perceptions de la cuisine, – qui n’est plus aujourd’hui un espace à seule fonction culinaire, mais qui voit sa fonction de lieu de communication reprendre l’importance qu’elle avait déjà avant les années cinquante ; ou de celles de la salle de bain, – qui au-delà de sa seule utilité hygiénique devient une « loge privée » de préparation à la mise en scène publique. Plus généralement, la micro-sociologie travaille sur les conditions sociales des micro-changements qui touchent les acteurs de l’espace domestique, couple, famille, ami ou relations professionnelles. Elle n’entre pas en contradiction, mais simplement adopte un point de vue complémentaire de celui de la macro-sociologie, qui s’attache à l’ensemble d’une population, ou à une grande partie d’entre elle, dans une société donnée. Ainsi, en ce qui concerne les déchets, Gérard Mermet rappelle qu’en 1960 les Français produisaient 40kg d’emballages divers, dont les bouteilles et les cartons, et qu’ils en produisent 120kg par habitant et par an en 1997.
La multiplication des déchets domestiques par quatre en 40 ans est le signe de ce que la question des déchets s’inscrit dans un champ plus vaste que celui du seul univers domestique. Ce champ a partie liée avec les risques industriels, les risques alimentaires, les déchets agricoles et les questions d’environnement, les inégalités sociales dans le monde, et la question urbaine. Son apparition est concomitante avec les débuts de la société de consommation dans les années soixante dans les pays industriels ; elle est associée à la question de l’emploi, à celle des mouvements sociaux, à la politique, et touche, à la marge, aux questions de sécurité publique.
L’importance du champ des déchets et son entrecroisement avec une multiplicité de domaines est telle, qu’il donne souvent l’impression aux acteurs concernés que le problème est difficilement maîtrisable. Il est donc source d’angoisse. C’est pourquoi les approches sont bien souvent critiques et alarmistes ou font état des craintes des Français/des Belges. On peut peut être supprimer cette fin de phrase sur les craintes de la population, parce qu’on parlait jusqu’alors des acteurs des déchets, c’est-à-dire non pas de l’ensemble de la population, mais des acteurs plus directs : à la fois chargés de la collecte et du traitement des déchets, et décideurs politiques, ainsi que les chercheurs. D’autant que la fin du paragraphe se situe elle aussi à un niveau macro, avec la question des « politiques publiques ». Tout ça pour dire qu’il n’est pas sûr que la population soit si craintive face l’avenir environnemental (malheuresement !)… . Puis on pourrait insérer la fin de la note de bas de page n°5 ici : Lionel Panafit montre dans le chapitre I du présent livre que même si les politiques publiques se centrent sur les industriels, elles ne se limitent pas une action sur ces derniers : elles expriment en outre une conception spécifique de la société.RE OK, faites le changement qui vous parrait le plus pertinent A travers la question des risques, de l’environnement et des déchets, se pose plus fondamentalement la question du progrès : pouvons-nous encore encore vivre avec l’idée d’un progrès linéaire, d’un lien mécanique entre nouvelle technologie et progrès ? Tout se passe comme si à une problématique du manque et de l’insécurité, associée aux domaines de l’énergie, de l’agriculture, de la consommation et de l’environnement, largement dominants dans les années d’après-guerre associées au thème du progrès – et ceci malgré la bombe atomique d’Hiroshima –, s’était substituée une problématique du risque et du « trop » – trop de déchet ou trop de consommation énergétique – depuis les années soixante dix, dans le domaine des politiques publiques.
Le chapitre I, composé par Lionel Panafit, nous rappelle en effet que les déchets, qui relèvent du domaine public sans pour autant que cette prise en compte soit exclusive de la sphère privée, s’insèrent dans un nouveau paradigme depuis les lois de 1975 et 1992. En effet, bien que les politiques de tri et de recyclage concernent en grande partie les ménages, ceux-ci ne sont pas explicitement pris en compte dans la loi : la politique de tri est d’abord vue comme une politique industrielle de recyclage. Ceci signifie aussi qu’une politique de tri, pour être efficace, doit se concentrer sur l’analyse de la filière de production, de circulation et de tri des déchets depuis les entreprises jusqu’aux déchetteries, et prendre en compte le rapport que les particuliers entretiennent avec les déchets.
C’est pourquoi, avec ce livre, nous changeons d’échelle d’observation. Nous sortons des bruits et des fureurs des risques environnementaux, risques alimentaires, déchets nucléaires, ou explosions chimiques, pour entrer dans le monde apparemment plus feutré du tri des déchets dans l’espace résidentiel et domestique. Même s’il est moins spectaculaire, le monde domestique est un univers complexe fait de brouillages de frontières entre le personnel et le collectif, le déchet et le non-déchet, et de contraintes d’espace. L’indétermination de certaines limites, entre ce qui pour l’un est un objet rangé sur le palier et pour l’autre un déchet qui encombre l’espace collectif de l’immeuble (chapitres II et III de Magali Pierre), en fait des frontières chaudes, autant en termes de conflit, qu’en termes d’entretien du lien social et de construction identitaire.
Ce que nous apprend ce livre, c’est qu’un déchet peut en cacher d’autres. Aucune catégorisation identitaire ne va de soi, que ce soit entre nous et les autres (la famille, les voisins, l’extérieur), que ce soit par rapport au groupe d’appartenance (le ménage, les résidents, la classe sociale) ou en termes d’identité individuelle comme membre de l’un de ces groupes, comme soi collectif. Comme l’écrit Magali Pierre, « je jette donc nous sommes » ; ou encore comme l’écrivent Lionel Panafit et Françoise Bartiaux, « remplir sa poubelle, c’est construire « du » ménage, « de » la famille, c’est « faire » le ménage ».
Ceci veut dire que le sens d’un objet – c’est-à-dire le fait que lui soit attribué ou non un statut de déchet, voire de cadeau – dépend du groupe d’appartenance et de sa légitimité à opérer le classement dans telle ou telle catégorie ; en somme, la signification d’un objet est donc fonction des normes de ces différents groupes. Elle dépend aussi de l’espace social collectif ou privé dans lequel se trouve l’objet : comment chaque acteur définit-il ce qui est de l’ordre de l’espace commun ou privatif ? Etant donné que la plupart de ces frontières sont floues, instables, ou diffèrent en fonction des groupes d’appartenance, des règlements tentent régulièrement de les stabiliser avec plus ou moins de succès. Cette recherche instable et conflictuelle est une des sources de construction du groupe résidentiel, que ce soit en termes d’inclusion ou en termes d’exclusion.
C’est pourquoi le déchet est un objet transitoire, un objet qui se situe entre une utilité qui le » maintient en vie » et un rejet qui signifie » la fin de sa vie sociale « . Il est aussi un objet de transaction sociale, qui permet de se mettre d’accord sur ce qui relève de l’intime, du privé, ou du collectif (cf. le chapitre IV de Johanne Mons), du propre et du sale, ou sur les pratiques de tri qui entraînent la responsabilité de la famille, de la concierge ou des éboueurs.
Trier représente donc un enjeu, comme le montre dans le chapitre V Françoise Bartiaux ; cet enjeu porte autant sur la définition de ce qu’est un déchet, sur la façon de le catégoriser, que sur son incorporation et sa proximité affective – qui demande un processus de « cooling », de refroidissement, quand l’objet est trop proche et qu’il faut le jeter ou s’en débarrasser – ou encore sur les étapes du cycle de vie – jeter pouvant signifier un passage de l’enfance à l’adolescence – ou enfin sur la division sexuelle des tâches – jeter et trier relevant traditionnellement du rôle féminin et sortir la poubelle du rôle masculin. Trier, jeter, ou garder font donc partie du processus constitutif de la construction identitaire décrite par Pierre Tap en 1988.
Trier demande un passage à l’action qui passe par le geste, comme le décrit finement Claire Grygiel dans le chapitre VI. Le geste permet de gérer la frontière floue débouchant sur l’attribution d’un statut à l’objet. Le geste permet la mise à distance, tout autant que la qualification de l’espace en espace de rangement ou espace pour déchet, qu’il soit collectif ou privé. A ce niveau très micro-sociologique de description de la construction du statut de l’objet comme déchet, le geste peut se transformer en routine. Ceci explique qu’une partie de l’action de trier ne relève pas du calcul et du choix, et qu’une grande part des actions quotidiennes de tri et rejet se fasse sans avoir à réfléchir. Le réaménagement d’une pièce, un déménagement, un passage dans le cycle de vie peuvent réenclencher un processus de décision et casser la routine avant la mise ne place d’une nouvelle routine
Ceci montre finalement que l’échelle micro-sociologique ne se suffit pas à elle même, même si elle possède une autonomie relative. Elle est encastrée dans du macro-social, celui des appartenances sociales, celui des cycles de vie, à l’instar de l’économie politique et de la mobilité professionnelle qui déclenchent du mouvement dans l’espace urbain, mouvement qui à son tour remet en cause les routines incorporées de tri des déchets, pour le cas qui nous intéresse ici. Mais pour comprendre les obstacles au tri, on ne peut faire l’économie de cette analyse micro-sociale, en raison de l’importance des transactions et des conflits ; c’est cette analyse qui nous permet d’analyser comment les gestes incorporés sont à la fois les conditions et les contraintes du passage à l’action de trier les déchets.
Dominique Desjeux,
Paris, le 26 décembre 2001
Cf. le livre pionnier de Patrick Lagadec sur La civilisation du risque publié au Seuil en 1981 ou le livre d’Ulrich Beck, Risk Society Towards a New Modernity publié en allemand en 1986, puis en anglais en 1992 et en français en 2001.
Cette approche n’est pas exclusive de l’étude de pratiques festives ou plus minoritaires comme les recherches de Martyne Perrot sur l’Ethnologie de Noël (2000, Grasset), celles de Daniel Miller (éd.) Unwraping Christmas, réédité chez Oxford en 2001 (1ère édition, 1993), ou celles de Leigh Eric Schmidt (éd.), Consumer Rites. The Buying and Selling of American Holidays, en 1995, chez Princeton, portant sur l’espace domestique, ou celles qui portent sur la Sainte Catherine étudiée par Anne Monjaret, publiées en 1997 (Editions du CTHS), concernant l’espace professionnel.
Marie Claire Leveque, 1998, Reflets aquatiques et expressions corporelles. Etudes et représentations de l’espace et du corps dans la salle de bain, Paris, Université Paris 5, mémoire de maîtrise.
La frontière entre espaces domestiques et professionnels, observée à une échelle micro-sociale, est par ailleurs bien souvent plus poreuse qu’on ne le pense comme le montre bien Anne Monjaret dans ses recherches sur le téléphone ou Nicolas Flament dans son travail sur un comité de direction d’entreprise à paraître aux PUF en 2002.
Gérard Mermet, 1997, Tendances 1998. Les nouveaux consommateurs. Paris, Larousse (p. 25).
Cf. les travaux de Claude Gilbert sur La catastrophe, l’élu et le préfet, publiés sous sa direction aux PUG en 1990, puis sur Le pouvoir en situation extrême publié à L’Harmattan en 1992. Cf. aussi l’ouvrage de Romain Laufer sur L’entreprise face aux risques majeurs, publié en 1993 à l’Harmattan, les travaux publiés sous la direction de Marie Thérèse Neuilly sur la Gestion de crise en 1996 à l’Harmattan ou ceux, centrés sur le fonctionnement et les procédures de sécurité de centrales nucléaires en France et aux USA, de Mathilde Bourrier sur Le nucléaire à l’épreuve du temps, publiés aux PUF en 1999. La plupart traitent des risques industriels et de leurs conséquences humaines et écologiques sur l’environnement. Dans toutes ces approches les déchets domestiques sont ou absents ou abordés à la marge, sans que nul n’en paraisse choqué.
Cf. des publications déjà anciennes comme celle d’Yves Lacoste (éd.), 1982, « Ecologie/géographie », Hérodote n° 26 ; « Recyclage et valorisation des sous-produits en agriculture » sous la direction de Yves Crozat, Dominique Desjeux et Pierre Menjon, Agriscope n°2, 1983 ; ces travaux montrent que le problème est posé depuis longtemps en agriculture ; et aujourd’hui La sensibilité écologique des Français publié par l’IFEN en 2000 sous la direction de Michelle Dobré et Clothilde Caraire, avec la participation de Béatrice Hammer et le soutien de Françoise Bénévise, avec un chapitre sur l’agriculture.
Concernant le rapport des villes du tiers monde aux déchets, cf. entre autres deux livres, celui de Martine Camacho, 1986, Les poubelles de la survie, la décharge municipale de Tananarive, Paris, l’Harmattan et celui d’Emmanuel Ndione, 1987, Dynamique urbaine d’une société en grappe, ENDA, Dakar (préface de Dominique Desjeux) qui montrent la relativité de la notion de déchets du fait de leur recyclage artisanal par des populations pauvres spécialisées dans la récupération et le tri des déchets sur les décharges.
Cf. Catherine Dreyfus et Jean Paul Pigeat, 1971, Les maladies de l’environnement. La France saccagée, Denoël.
Cf Jérome Roch, 2000, « Elément d’évaluation du programme « Nouveaux services Emplois jeunes dans l’environnement », Etudes et travaux n°30 ; D. Desjeux, Esther Sokolowski, Sophie Taponier, 1999, Les emplois jeunes Environnement. Trajectoire professionnelles, contenu du travail, construction identitaire, Argonautes, IFEN.
Cf. Dominique Desjeux, Isabelle Garabuau Moussoui, 1999, Les effets générationnels des pratiques associatives dans le domaine de la défense de l’environnement, Argonautes, EDF.
Cf. Jean Jacob, 1999, Histoire de l’écologie politique, Albin Michel.
Cf. Daniel Boy, 1999, Le progrès en procès, Presse de la Renaissance ; Dominique Bourg, Jean Michel Besnier (éds.), 2000, Peut-on encore croire au progrès ?, Paris, PUF.
Cf. Dominique Desjeux, Isabelle Garabau-Moussaoui, Nathalie Roux, Laure Ciosi-Houcke, Séverine Dessajan, 2001, Les représentations de chercheurs scientifiques face aux problématiques de l’énergie, Argonautes, ADEME ; Dominique Desjeux, Magdalena Jarvin, Sophie Taponier, 2001, « La nuit, la consommation d’énergie et le contrôle social », Consommations et Sociétés n°1, Paris, l’Harmattan, pp. 79-91 ; Dominique Desjeux, Cécile Berthier, Sophie Jarraffoux, Isabelle Orhant, Sophie Taponier, 1996, Anthropologie de l’électricité. Les objets électriques dans la vie quotidienne en France, Paris, L’Harmattan.
Cf. Dominique Desjeux, Sophie Taponier, 1999, Rapport d’orientation sur des stratégies de communication sur la gestion des déchets en direction du citoyen, Argonautes, ADEME.
Cf. Tine Vinje François, Dominique Desjeux, 2000, « L’alchimie de la transmission sociale des objets. Comment réchauffer, entretenir ou refroidir les objets affectifs en fonction des stratégies de transfert entre générations », in Isabelle Garabuau-Moussaoui, Dominique Desjeux (éds.), 2000, Objet banal, objet social. Les objets quotidiens comme révélateurs des relations sociales, Paris, l’Harmattan (article basé sur une enquête des étudiants du Magistère de Sciences Sociales de Paris 5 Sorbonne en 1997/98). La notion de cooling est dérivée du concept de freshing, mot à mot « rafraîchir », utilisé par McCracken en 1988 dans son livre Culture and Consumption, (Indiana Press, p. 87) pour expliquer la circulation du sens des objets entre les acteurs du monde de la consommation grâce à des rituels de « refroidissement » ou de « ravivement » (britghten).
La thèse de la construction identitaire et de l’effet Pygmalion, développée en 1988 par Pierre Tap, chez Dunod, est reprise par François de Singly en 1996, dans Le soi, le couple et la famille, Paris, Nathan. Elle permet de resituer la question de l’identité dans une dynamique et une interaction sociale au-delà de la seule construction psychique.
Cf Dominique Desjeux, Anne Monjaret, Sophie Taponier, 1998, Quand les Français déménagent. Circulation des objets domestiques et rituels de mobilité dans la vie quotidienne en France, Paris, PUF.
Cf. sur l’incorporation Jean Pierre Warnier, 1999, Construire la culture matérielle. L’homme qui pensait avec ses doigts, Paris, PUF ; et sur un débat sur habitude, habitus et incorporation, Jean Claude Kaufmann, 2001, Ego. Pour une sociologie de l’individu. Une autre vision de l’Homme et de la construction du sujet, Paris, Nathan